Parcours d’auteurs : Caroline Vermalle

Le Livre de Poche Jeunesse vous propose de découvrir le parcours de ses auteurs. Aujourd’hui, c’est au tour de Caroline Vermalle, l’une des auteurs des Nouvelles Contemporaines, de nous expliquer les liens entre le métier de productrice de documentaires et celui d’auteur.


Avant d’être auteur, vous avez été productrice de documentaires pour la BBC. Pouvez-vous nous présenter cette expérience en quelques lignes ?
Pendant presque 8 ans, j’ai produit et écrit des documentaires grand public pour la BBC Television, qui traitaient des thèmes d’histoire, de science et d’art. Mon quotidien était assez particulier : je me suis retrouvée à ramper dans un labyrinthe souterrain de grottes préhistoriques, à étudier des crânes provenant de sacrifices humains pré-colombiens, à nager dans le lac le plus dangereux du monde au Cameroun, à partir à la chasse avec des Bushmen, à l’aube, dans la brousse de Namibie. Mais ce que j’ai préféré, finalement, c’est de flâner dans les plus grands musées du monde, la nuit, souvent seule. C’est fascinant et flippant à la fois. Je suis ressortie de cette expérience avec une passion dévorante pour les voyages et une claustrophobie aigüe (merci les grottes).


Vous êtes passée de la réalisation de documentaires à l’écriture d’histoires fictives. Comment vous est venue cette envie de passer du réel à la fiction ?
Le public ignore souvent que le « réel » d’un documentaire, dans le cas des productions anglo-saxonnes comme celles de la BBC, est un réel scénarisé. C’est-à-dire que même si le matériau avec lequel nous travaillons est l’information, c’est-à-dire du « vrai » en opposition au « faux » de la fiction, le produit final est le résultat d’un travail d’écriture méticuleux. En gros, on organise les éléments, comme les pièces d’un puzzle, pour qu’à la fin on ait un récit fascinant qui tient le public en haleine. Cette méthode que j’ai apprise et appliquée pendant 8 ans sur des documentaires vient elle-même des pratiques du scénario hollywoodien, car il se trouve que cette organisation des pièces du puzzle (ce qu’on appelle la structure narrative) est le même travail de base que pour la fiction, l’imagination en plus. Et comme j’ai toujours eu envie d’écrire des romans, le pas était finalement assez naturel.


Les documentaires sur lesquels vous avez travaillé représentent-ils une source d’inspiration pour votre travail d’auteur ?
Ces documentaires m’ont initiée au voyage, et les voyages sont au cœur de tous mes romans. Il me semble que ce sont ces pas vers l’autre (près ou loin) qui nous révèlent nous-mêmes. Ils élargissent notre champs de conscience, nous apprennent souvent la tolérance... et me font dire que le monde est bien plus beau que ce que l’on voit à la télévision !
De façon plus particulière, les mois passés sur des sites archéologiques un peu partout dans le monde, du Moyen-Orient en Amérique Latine, ont laissé une trace qu’on va retrouver dans mes livres à venir : un intérêt pour ces civilisations disparues, et aussi une réalisation de leur proximité et de leur humanité.


Auriez-vous envie de repasser de l’autre côté de la caméra à présent ? Si oui, votre expérience de d’écrivain vous influencerait-elle dans votre façon de travailler ?
Passer à nouveau de l’autre côté de la caméra : oui, absolument... un jour ! Il y a deux ans, j’ai complètement arrêté mon travail sur les documentaires pour me consacrer à l’écriture de mes romans et nouvelles. Mais le cinéma, mon premier amour, me fait de l’œil. Chut ! J’en dirai plus en 2014...


Pour en savoir plus sur Caroline Vermalle, rendez-vous ici, et découvrez le parcours de nos auteurs ici.


Bonne lecture !

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