Luc Blanvillain : découvrez son « parcours d’auteur »

Professeur de lettres en lycée et écrivain, Luc Blanvillain sort Crimes et Jeans Slim le 15 mai au Livre de Poche Jeunesse. Aujourd’hui, il nous explique le lien entre ses deux métiers.


Vous êtes écrivain et professeur de lettres en lycée. D’où vous vient cette passion pour la littérature ? Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?

La question m’est souvent posée lors des rencontres avec les lecteurs et j’invente une réponse à chaque fois. Signe, peut-être, que l’invention est là pour masquer l’ignorance. J’ignore d’où vient cette passion. De l’enfance, c’est sûr. J’ai commencé en même temps à lire, à écrire et à raconter des histoires. Je continue. Le besoin de fiction trahit certainement une incapacité à se contenter du monde.


Votre roman Crimes et Jean Slim est sorti le 15 mai au Livre de Poche Jeunesse. Le lecteur s’y plonge dans l’univers des adolescents fait de course à la popularité, de mode, de dance-floor et bien sûr de « pouffes ». Est-ce que vous vous êtes inspiré de vos élèves pour la création des personnages de ce roman ?

Oui. J’ai recueilli les témoignages spontanés d’élèves qui avaient du mal à se mêler aux autres, qui passaient leurs récréations assis par terre dans les couloirs, écouteurs aux oreilles ou, pire, plongés dans un gros livre. Je me suis rendu compte que ma vision idéaliste et angélique des adolescents était peut-être simpliste. Dans certains collèges, il n’est pas facile d’être différent, voire de tenter d’être soi. Je n’ai pas voulu pour autant composer un ouvrage de morale ou de sociologie. J’ai choisi le genre qui me paraissait le plus apte à évoquer la rudesse du monde : le polar. Bien sûr, j’ai pris soin d’y introduire un éléphant. Je note scrupuleusement les propos que j’entends, dans les couloirs, les détails vestimentaires. J’ai même soumis des questionnaires à des élèves volontaires concernant leurs goûts musicaux, leurs habitudes, les objets qui leur plaisent.


Testez-vous vos textes ou vos idées de romans auprès de vos élèves ?

Non. Je dissocie mes deux rôles. En revanche, il m’arrive de le faire au cours de rencontres avec des lecteurs. Je vois tout de suite si l’idée les séduit ou s’ils bâillent.


A l’inverse, votre casquette d’écrivain influence-t-elle votre manière d’enseigner et d’aborder la lecture et l’écriture avec vos élèves ?

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