Découvrez la belle aventure d’écriture qui se cache derrière "Rouge de Sang", un roman historique sur la Commune

Vos élèves s’interrogent sur le travail d’un écrivain ? Ils se demandent comment naît un roman ? Certains ont envie de se lancer dans l’écriture ?

Alors faites-leur découvrir la magnifique aventure d’écriture qui se cache derrière Rouge de Sang, un roman historique sur la Commune.

Vos élèves s’interrogent sur le travail d’un écrivain ? Ils se demandent comment naît un roman ? Certains ont envie de se lancer dans l’écriture ?

Alors faites-leur découvrir la magnifique aventure d’écriture qui se cache derrière Rouge de Sang, un roman historique sur la Commune.

(Grand Format, à partir de 13 ans, 13.90€. Voir le résumé)

Ce roman, écrit sous le pseudonyme d’Alice Alénin est en fait l’œuvre de quatre amies de lycée, qui se sont lancées dans un projet d’écriture l’année de leur bac. Le roman est né d’une recherche historique qu’elles ont eu à faire pour un cours. Elles ont décidé d’inventer une fiction, elles se sont divisé le travail puis elles l’ont corrigé tour à tour. L’intrigue est donc née de quatre voix différentes !

Comment écrire un roman à plusieurs ? Comment se sont-elles fait publier ?

Découvrez leur interview ci-dessous.

1/ Vous êtes l’auteur d’un premier roman, Rouge de Sang, qui a une particularité puisqu’il paraît sous un pseudonyme, celui d’Alice Alénin. Pouvez-vous nous dire qui se cache derrière ce pseudonyme ?
Derrière ce pseudonyme, il y a quatre amies de lycée. Nous étions dans la même classe depuis plusieurs années, et très proches, quand nous nous sommes lancées ensemble dans cette aventure… l’année du bac !

2/ Votre roman évoque l’histoire de la Commune, comment et pourquoi avoir choisi cette thématique ?
Tout est né d’une recherche historique que nous avons eu à faire pour le lycée. Le sujet était libre, et nous avions choisi la Commune. Nous ne connaissions pas grand-chose à cette période mais, spontanément, elle nous attirait. Une révolution, de l’enthousiasme, des chansons, des poèmes, une guerre, des tragédies… c’est une époque assez mal connue et pourtant passionnante, très romanesque. C’est de nous être plongées ainsi dans cette période qui nous a, ensuite, donné envie d’en faire un livre !

3/ Avez-vous fait des recherches documentaires sur cette période historique avant de commencer l’écriture ?
L’idée même d’écrire ce roman est né des recherches sur la Communes que nous avions faites pour nos cours, donc, oui, nous avions déjà un bon aperçu de l’époque avant de commencer à écrire. Cela dit, de nombreuses recherches complémentaires ont été nécessaires au fur et à mesure, car le roman ne se situe pas en 1871, mais en 1888. Nous avons lu des quantités de livres, d’articles, sur les personnages, les événements, les mœurs ou les costumes de l’époque. Nous avons également bénéficié de l’aide de nos professeurs de l’époque. Cela dit, Rouge de Sang reste une œuvre de fiction, et, à ce titre, sujette à certains anachronismes : par exemple, le personnage d’Aurore est quand même bien moderne pour une jeune fille du XIXe siècle ; il ressemble peut-être plus à ce que nous étions, en 2005, qu’à une jeune bourgeoise de 1888 ! En outre, il est impossible d’écrire un roman complètement véridique sur le plan historique : il faudrait des semaines de recherche, par exemple, pour savoir où était Louise Michel tel jour, à telle heure, comment elle était habillée, à qui elle a parlé… Il y a nécessairement une part d’inventions, qui viennent compléter les recherches.

4/ Comment l’intrigue est elle née de 4 voix différentes ?
L’idée générale de l’intrigue (une jeune fille retrouvant la trace de ses parents, des révolutionnaires tués pendant la Commune), m’est venue spontanément, un jour, quand je pensais aux recherches scolaires que nous avions faites sur la Commune. J’ai immédiatement eu le prologue en tête, et très hâte de l’écrire ! J’ai alors essayé de convaincre mes amies de se lancer avec moi dans ce projet. Le reste de l’intrigue est née de notre imagination à toutes les quatre. Nous nous réunissions de temps en temps pour échanger nos chapitres, faire des recherches complémentaires, et imaginer l’histoire. L’intrigue est probablement ce qui est le plus facile à faire à quatre dans un roman : les idées se nourrissent mutuellement, s’enrichissent, et il est beaucoup plus aisé d’écarter une mauvaise piste ou de sortir d’une impasse. Nous commencions par trouver une idée « générale » puis nous élaborions un plan, chapitre par chapitre, afin d’être certaines de ce que nous devions chacune écrire… Il fallait surtout éviter de se contredire ou de se répéter !

5/ Techniquement quelle a été votre organisation afin que chacun trouve sa place dans l’écriture du roman ?

Lorsque j’ai proposé le projet à mes co-auteures, j’avais déjà en tête une façon précise de fonctionner. Le principe était de ne surtout pas écrire chacune quelques chapitres, mais de corriger le travail les unes des autres, afin que le roman soit assez homogène. Pour cela, j’ai imaginé une division de chaque chapitre assez « technique » : dialogues, (c’est à dire les répliques, comme dans une pièce de théâtre), scènes d’action (tous les passages où il n’y a pas de parole), transitions (tout ce qui faisait le lien entre les éléments, comme par exemple les pensées des personnages pendant le dialogue), et correction. Pour chaque chapitre, chacune d’entre nous était responsable d’une de ces parties, et nous tournions à chaque fois. Cela peut paraître compliqué, mais, au fond, c’était assez simple ! Vous trouverez un peu plus loin un exemple de brouillons successifs qui ont, sur ce principe, menés à l’élaboration du chapitre 1.

6/ Combien de temps avez-vous mis à l’écrire ?
La mise au point du manuscrit a duré environs quatre mois. Nous nous réunissions à peu près toutes les semaines ; chacune de nous travaillait sur deux chapitres par semaine, puis nous nous les échangions. Après ce premier travail d’écriture, relectures et corrections ont également duré deux mois. Ensuite, une fois qu’Hachette a accepté de publier Rouge de Sang, j’ai été amenée à retravailler encore plusieurs fois certains passages du roman, en suivant les conseils de notre éditrice, Virginie Leproust. Ce fut très intéressant d’avoir un regard critique, professionnel, sur notre travail !

7/ Quelle a été la chose qui vous est apparue la plus dure dans le processus d’écriture ?
La plus grande difficulté est venue du fait que nous n’avions pas nécessairement toutes les mêmes objectifs ni les mêmes exigences.

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