Les textes classiques en abrégé : pour ou contre ?

Cela fait maintenant un an que nous vous proposons des versions abrégées de nos grands textes classiques. Viriginie Leproust, éditrice de la collection, nous explique les coulisses de ce changement qui a fait polémique.


Pourquoi une version abrégée des grands classiques ?


L’abrégement a ses détracteurs qui considèrent qu’en raccourcissant on dénature le texte et qu’on encourage à la médiocrité.
L’abrégement se fait ici dans le respect des textes originaux. Il ne s’agit pas d’une réécriture mais de coupes dans le texte original afin de rendre accessible à tous les plus grands classiques de la littérature française. Contrairement à certaines idées reçues, cela répond directement à une demande des enseignants, en conformité avec les Instructions Officielles de l’Education nationale qui peinent à motiver leurs élèves. Cela permet entre autre de ne pas intimider les élèves qui lisent moins avec des volumes trop imposants.


Il y a un véritable parti pris graphique autour des couvertures, pouvez-vous nous en dire plus ?


Le parti pris graphique des couvertures, très esthétiques, vient souligner la modernité de ces chefs d’œuvre. On a trop tendance à penser aux classiques comme à des romans éloignés des préoccupations contemporaines alors que bien souvent, leur propos résonne intensément avec celui des romans modernes. Là aussi, on nous a reproché de mettre les grands classiques au même niveau que Twilight mais on peut très bien aimer Twilight et Madame Bovary , il n’y a pas de honte à ça ! D’ailleurs dans beaucoup de romans jeunes adultes, de grands textes littéraires sont cités par les héros. Bella dans Twilight par exemple, lit régulièrement Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë ce qui donne un nouvel éclairage à ce titre du 19ème siècle.

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