Avis d’Aymeric et de Jorise du club de lecture du collège Paul Langevin

Une histoire prenante qui rappelle d’autres dystopies telles Hunger Games et Divergente, mais dont l’alternance des points de vue –entre June et Day- montre bien le rôle dévastateur de la propagande.
Il n’est pas si fréquent de voir le monde par les yeux des « méchants » et de constater à quel point il est facile d’adhérer aux idéaux pervertis d’un dictateur simplement parce que l’on est né du côté des privilégiés et que l’on a été bercé par des mensonges commodes depuis son enfance.
Bien-sûr, un jour il faudra ouvrir les yeux et la vérité a le goût du sang et des larmes…
Ce roman, au-delà de la révolte naturelle contre les injustices faites aux plus vulnérables, aura donc le mérite de faire réfléchir ses lecteurs sur le côté très relatif des opinions politiques les plus ancrées, comme nous l’a montré l’Histoire du XXe siècle : on croit avoir choisi son camp quant on ne fait qu’écouter les sirènes de la propagande.
Comme toujours, les héros sont exceptionnellement intelligents, forts, agiles, pleins de ressources, courageux… et résistants aux coups et blessures divers !
Ici, on nous annonce d’emblée la couleur : Day et June sont des surdoués, intellectuellement et physiquement, mais du coup, difficile de s’identifier à eux, en particulier à June, assez froide.
Heureusement, leurs sentiments envers leurs proches et l’un pour l’autre les rendent humains et plus attachants qu’on ne pourrait croire et c’est avec beaucoup d’intérêt que l’on suit la prise de conscience de June et son ouverture aux autres.
D’ailleurs la froideur de June s’explique certainement par son relatif isolement et par l’absence totale d’empathie de l’élite parmi laquelle elle vit.

Un roman où l’intérêt ne faiblit pas une seconde et laisse sur sa faim en attendant le tome 2. Facile à lire, il peut être lu dès 12 ans mais passionnera davantage les plus grands.